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La grand mère de Benga passait quelques jours dans le royaume de Cadia pour rendre visite à son fils et son petit fils. C'était la première fois que le jeune serval rencontrait d'autres Firacien en dehors de son père. Il avait entendu beaucoup d'histoire sur leur famille et avait été intenable pendant des semaines après l'annonce de leur venue. Il allait enfin rencontrer sa petite cousine qui devait être plus jeune que lui, mais ça n'allait pas l'empêcher de bien s'amuser avec elle.

La nuit commençait doucement à tomber et leur grand mère était installée avec les plus jeunes de la famille. Un gros livre devant elle, elle tentait désespérément de les calmer.

-"Il est tard les enfants, je pense que vous avez assez entendu d'histoire pour aujourd'hui." Commença-t-elle en voulant se lever.

-"Nan ! Moi je veux savoir si nanock à réussit a traverser la rivière pour trouver de l'or !" Se plaignit Benga et essayant de retenir sa grand mère.

-"Oui et puis et puis... D'abord tu peux pas nous faire dormir, parce que, pour dormir faut que paah et maah viennent nous dire bonne nuit ! Sinon bah ça marche pas ! Le jeteur de sable peut pas venir parce que faut qu'ils lui disent qu'on peut dormir !" Répliqua Selma en tirant la langue.

-"Oh voyons les enfants, vous savez bien qu'ils reviendront tard, vos parents ne se sont pas vu depuis longtemps. Et puis tu sais très bien, Benga, que tes parents doivent rencontrer un monsieur important du le royaume de Cadia avec la famille pour ne pas causer de problème entre nos deux pays."

-"Est ce qu'ils vont parler des gens méchants qui se moquent de moi ?" Demanda Benga en s'asseyant. Sa grand mère le regarda tristement.

-"Non, ce sont des sujets compliqués. Qui donc se moque de toi, mon pauvre ?"

-"Si on se moque de toi, faut leur faire avaler du sable ! Parce que le sable ça pique le nez ! Et après ils toussent et ils peuvent plus se moquer, j'ai fait ça un jour mais après on m'a grondé." Marmonna Selma en faisant la moue.

-"Voyons Selma ! On ne fait pas ça même aux gens que l'on n'aime pas ! Si quelqu'un t'embête ce n'est pas une bonne idée de te venger. Il faut en parler à quelqu'un de plus grand." L'a sermonna la plus âgée avant de se tourner vers Benga : "Tu en a parlé à tes parents ou a un de tes professeurs ?"

-"Mais oui ! Je l'ai dit à maah mais elle n'a pas l'air de tout comprendre et puis paah non plus, j'ai l'impression que personne ne m'écoute ! Et puis la maitresse est méchante, je l'aime pas." Répondit Benga en grattant le sol nerveusement.

-"Et qu'est ce qu'ils te disent les gens méchant nanio ?"

-"Ils disent que je fais peur parce que je suis plus grand qu'eux ! Ils me regardent tous comme si j'avais une troisième oreille qui me poussait sur la tête. Des fois, même leur parents ont des réactions comme ça. Je sais pas ce que j'ai fais de mal, tu crois que c'est parce qu'un jour j'ai renversé le pot de fleur qui était sur l'étagère ? J'ai déjà dit que j'étais désolé ! Est ce que je dois faire pousser une fleur et la donner à la maîtresse pour qu'ils oublient ?" Demanda subitement Benga comme si faire pousser une fleur aller être la solution à tous ses problèmes.

-"Non non ! Tu n'as pas besoin de faire ça ne t'en fais pas, je ne pense pas que ce soit a cause de ça." Dit-elle en réfléchissant.

-"Oh... Dommage, j'aime bien les fleurs moi. Même si c'est pas ça, tu crois qu'ils m'aimeront si je le fais quand même ?"

-"Ne dit pas de bêtises, ils t'aiment déjà tu n'as pas besoin de faire ce genre de choses ! Je suis sûre qu'il y a une explication rationnelle à tout cela. Qu'est ce que ton père a dit quand tu lui a dit ?" Questionna la plus vielle pour avoir plus d'informations sur la situation de son petit fils.

-"Bah... Il a dit que c'était compliqué, que c'était pas ma faute mais plutôt un truc de grand. Mais pourquoi ça serait un truc de grand si les gens de ma classe ils se moquent de moi ? C'est pas juste !"

Leur grand mère resta silencieuse un instant.

-"C’est vrai que c’est un peu compliqué, mais il a raison. Ce n’est pas du tout ta faute ! Ne t’en fais pas Benga, je suis sûre que cela s’arrangera avec le temps."

-"Ouais, tu verras après ils vont t’adorer parce que moi je t’aime beaucoup et t’es trop trop cool et en plus, bah, tu sais plein de truc et ils doivent être jaloux parce que t’as plein de livre bizarres dans ta chambre." Répondit Selma en appuyant sa tête sur l’épaule de son cousin.

Bahima regarda son petit fils d’un air légèrement triste. Elle ne pouvait pas lui dire la vraie raison pour laquelle ses camarades ou même les gens en général le dévisageaient. Il était vrai que même dans leur royaume, dés qu’elle disait que son fils vivait au royaume de Cadia, les gens étaient parfois perplexe. C’était pire si elle leur apprenait l’existence de son mariage avec la charmante Hilda, une chatte de Cadia et de leur enfant métisse.

-"Bon, allez, qui veut une dernière histoire avant d’aller se coucher ?"

*nanock est un mot firacien qui signifie "grand père" et nanik veut dire grand mère

**paah et maah veulent dire papa et maman

***nanio et nania son des termes affectifs qui désignent les plus jeunes

Ce oneshot a été commencé le 15 juin 2019 et fini en octobre 2019.

Bonne année à tous !

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-"Benga ! J'espère que tu es prêt ils arrivent bientôt !" Cria une voix familière à travers toute la maison.

Benga se lissa une nouvelle fois le pelage, aujourd'hui son oncle et sa tante leur rendait visite, ils étaient accompagnés de leur cousine. Il n'était pas sûr de l'avoir déjà vu, pourtant ils devaient avoir le même âge. Peut être s'étaient-ils rencontrés durant leur enfance, mais ça remontait à bien longtemps maintenant. Il passa en revu sa chambre, il avait prit le temps de ranger tous les livres dans les étagères en séparant bien les livres sur les légendes Firacienne, des livres sur la culture Cadienne. Il était a moitié Serval par son père, mais sa mère était une chatte tout à fait normale. Il avait toujours eu du mal à trouver sa place dans ses familles ou même dans le royaume. Effectivement, ils habitaient à Cadia, un royaume peuplé de chats, alors que Firacia était peuplé de grands félins. C'était le royaume de naissance de son père, mais Benga n'y avait jamais mit les pieds, pourtant il avait été bercé par les contes et la culture de celui-ci.

C'était assez compliqué à vrai dire. D'un coté il appréciait vraiment ce qu'il savait de Firacia mais il avait toujours vécu à Cadia. Les gens ne manquaient jamais une occasion de lui rappeler ses origines mais il avait appris à laisser couler.

Il sortit de sa chambre et descendit le grand escalier, son père était le fils d'une grande famille d'aristocrate de Firacia. Cela rendait leur famille encore plus importante puisqu'ils vivait dans un autre royaume, la bonne entente avec tout le monde servait à consolider les bonnes relations entre les deux royaumes. Il y a longtemps ils ne formaient qu'un, mais la partie appartenant à Cadia avait déclaré son indépendance il y a déjà pas mal de temps, bien avant la naissance de son père ou même des autres gens qu'il connaissait.

Ses parents étaient en train d’accueillir les nouveaux arrivant, ils étaient déjà la ?! Benga ne les avaient pas entendu, il pensait qu'il avait encore le temps, mais apparemment ce n'était pas le cas. Sa mère lui fit signe de venir en faisant comme si il n'était pas arriver en retard. Elle était soudainement devenue minuscule face à la famille de serval, bizarrement Benga se sentit lui aussi tout petit par rapport à eux. Il savait que son père était grand mais il pensait que c'était juste parce qu'il l'était naturellement mais en fait non. Tout les autres faisaient au moins sa taille, même la jeune femelle qui devait être Selma, sa cousine. 

Son oncle et sa tante le saluèrent en courbant la tête, Benga fit de même. C'était comme ça qu'on se saluait à Firacia d'après ce qu'il avait comprit. Les adultes se dirigèrent vers le salon, le laissant seul avec sa cousine.

-"Alors ça va depuis le temps ?" Lui demanda-t-elle.

-"Comme d'habitude j'ai envie de dire et toi ? Heu... Comment ça se passe dans ..." Il réfléchit un instant, ne sachant pas vraiment ce qu'elle pouvait faire dans la vie, il ne faisait pas grand chose lui mais quand était-il d'elle ?

-"Tout va bien chez nous, voire même très bien ! Je suis tellement excitée ! Je vais bientôt arpenter la Piste du Soleil !" s'écria-t-elle en mettant fin aux réflexion du plus jeune. La Piste du Soleil ? Benga en avait déjà entendu parlé dans la bouche de son père mais il ne se souvenait plus de ce que c'était. "Tu vas bientôt y aller toi aussi ? On pourrait le faire ensemble ! En plus on est de la même famille et c'est encouragé de le faire à plusieurs pour s'entraider."

-"Ça pourrait être bien, enfin heu qu'est ce que c'est en fait ?" Voulut-il savoir d'un air curieux. Selma parut d’abord choqué par l’ignorance de son cousin puis se reprit.

-"Oh, heu, ouais c'est vrai que faut tout t'expliquer, c'est une tradition de Firacia, tous les jeunes sont censé le faire pour renouer les liens avec leur valeurs ou les ancêtres. On part retracer le chemin qui nous a mener jusqu'a ce qu'on est aujourd'hui." Lui expliqua Selma en faisant des mouvement par terre avec sa patte pour illustrer ses propos. 

-"Oh ça à l'air cool ! Mais c'est quand en fait ? Parce que je vais sans doute rejoindre la MAHS dans quelques temps et je suppose que ça doit être long non ?"

-"La MAHS ? Qu'est ce que c'est que ce truc encore ? Ta place c'est chez nous avec la Piste du Soleil pas avec ce truc !" Elle était apparemment indigné par cette information, pourtant Benga aimait bien l'idée de la MAHS. Enfin la Piste du Soleil semblait être quelque chose de bien aussi. "Si tu viens avec moi tu seras enfin un vrai Serval et peut être que tu retournera avec nous à Firacia quand tu seras plus grand ! On habite dans une vallée près de la forteresse d'Astrid. Le temps est beaucoup mieux qu'ici, comment vous faites avec tout ce sol gluant plein de truc bizarre ?" Benga se redressa en entendant la phrase "vrai serval", il ne savait pas vraiment comment le prendre. 

-"Bah on s'y habitue à force, il fait chaud chez vous non ?" Demanda-t-il, la ville principale de Firacia était au beau milieu d'une savane à coté d'une jungle. Il faisait sans doute trop chaud, c'était plutôt à lui de lui demander comment ils faisaient pour vivre la bas.

-"C'est chez vous qu'il fait froid ! Avec toute cette pluie ! Comment vous faites pour pas tomber malade ? Parce que moi je n'ai pas arrêté d’éternuer depuis que je suis la." Se plaignit-elle en frissonnant. Benga haussa les épaules, la pluie servait à faire vivre la nature, et eux accessoirement ! Comment eux, par Azus, faisaient-ils pour survivre en plein désert ?! Enfin ce n'était pas la question, il ne voulait pas offensé sa cousine non plus, mais il ne savait pas vraiment quel sujet aborder.

-"Enfin, bref, tu pourras voir ma chambre non ? J'ai tout rangé pour préparé votre visite !" Lança-t-il en se levant en en montrant les escaliers de sa patte. Cette nouvelle sembla enchanté Selma qui se précipita presque sur les marches.

-"Oh oui ! Je veux trop voir ta chambre ! La mienne est pleine de poussière et j'ai du mal a m'y retrouva parfois." S'esclaffa la jeune Serval. Benga la suivit, le couloir qui menait à là ou il dormait était long, il se souvenait qu'il avait peur d'y aller tout seul quand il était petit. Tout était d'une douce couleur crème, il ne savait pas vraiment comment il faisait pour avoir peur ici, peut être parce que la maison était trop grande ? C'est vrai que parfois il y avait des coins sombre et qu'on avait du mal à savoir ou on était.

Il ouvrit la porte et entra, sa cousine avait les yeux brillant. Apparemment ça avait l'air de lui plaire, elle qui n’avait pas arrêté de se plaindre que chez elle lui manquait. Il alla s’asseoir près de son bureau, il y avait des bouts de papiers qui traînait. Selma regarda intensivement sa bibliothèque. 

-"T'as plein de livre !" Elle en prit un et l'ouvrit : "Ah oui je le connais celui la ! Mon père me le lisait quand j'étais petite, c'est l'histoire du lion qui n'avait pas de crinière. C'est un peu bizarre quand on y repense maintenant." Fit-elle remarquer en le reposant.

-"Ça existe peut être, des lions sans crinières. T'en a déjà vu, toi ?" Demanda-t-il, curieux. Elle devait connaitre des tonnes de félins encore plus grand et imposant qu'eux ! La seule personne imposante qu'il connaissait c'était le concierge de son ancienne école, c'était un sacré personnage.

-"Je connais une fille qui prétend avoir une tante qui en connaissait un, mais tu sais, faut pas la croire cette fille. Elle raconte a tout le monde qu'elle a déjà vu des tigre ailés, alors son histoire d'ami de sa tante c'est des bobards." 

-"Des tigres ailés ?" Pouffa Benga "Bientôt nous aussi on va s'envoler, ça pourrait être drôle."

-"Oh oui, ça serait trop bien ! Je pourrais m'amuser a lancer des pierres sur les gens et ils auront peur en pensant que c'est une pluie de météorites et que c'est la fin du monde." Les deux jeunes se mirent a rigoler. Selma alla s'installer à coté de son cousin en essayant de reprendre son souffle. Elle avait l'air gentille, ils auraient du venir plus souvent ici. Elle semblait regarder ce qui se trouver sur son bureau, c'est vrai que même si le reste de sa chambre était bien rangé, son bureau était un autre monde. Il y avait même des papiers importants dans tout ça, il aurait peut être pas du les laisser ici. Il essaya de faire un tas avec mais quelque chose tomba du bureau.

-"Hey, t'as fait tomber ça." Selma ramassa la feuille. "Attend, c'est pas ton inscription pour heu... ton truc la ?" Benga reprit le papier effectivement c'était le document sur la MAHS.

-"Faudrait vraiment que je range, sinon je vais perdre des trucs importants." Marmonna-t-il en remettant l'inscription sur le tas.

-"Je comprend vraiment pas pourquoi tu veux y aller, y a des amis a toi la bas ?" Demanda Selma qui ne comprenait vraiment pas pourquoi il semblait préférer la MAHS au tradition de Firacia.

-"Pas vraiment, mais on apprend les plantes la bas. Et puis c'est une organisation importante, un peu comme les Chasseurs. Il doit sans doute y avoir des gens de mon ancienne école qui vont y aller, j'en connais qui sont directement partit chez les Chasseurs."

-"On apprend plein de truc nous aussi ! Genre, heu, comment se repérer sur une carte ! Parce que si tu veux faire la Piste du Soleil, il vaut mieux pour toi que tu sache ou tu vas ! Et puis y a d'autres trucs, il parait que si tu as de la chance, les esprits guident tes pas. T'as plein de livre sur les mythes, et justement c'est fait pour ça aussi !" Lui expliqua la serval avec enthousiasme. Benga ne savait pas vraiment, il avait vraiment envie d'aller à la MAHS, mais ça avait l'air bien aussi. Et puis si il acceptait, il pourrait passer du temps avec Selma et en savoir plus sur Firacia. Mais justement, n'était-ce pas dangereux de laisser un ignorant vagabonder dans la nature ? Il n'était jamais aller la bas...

Tout le monde s'attendait a ce qu'il décide d'aller vivre la bas, on lui disait que sa place n'était pas ici. Est ce que si il décidait d'y aller, ça donnerait raison à ce genre de gens ? Il n'en avait aucune idée. Benga tourna sa tête vers son inscription à la MAHS.

Ces gens la ne savait rien de lui. Sa cousine voulait bien faire mais il savait très bien ce qu'il devait faire.

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C'était il y a des années, j'étais encore jeune et pourtant je m'en souviens très bien. Père m'avait emmené au terrain d'entrainement, il voulait voir mes progrès, Esther était la aussi. C'était elle qui m’entraînait avec son mentor personnel d'habitude mais là Père voulait faire un duel père-fils.

Il y avait des nuages gris clairs dans le ciel, Edan s’avança sur le terrain et se plaça devant Seth. Il était beaucoup plus petit que lui, la taille d'un jeune chaton environs. Il n'y avait pas d'herbe séchées sur le sol, c'était un système pour que les plus jeune évite de se blesser en heurtant le sol, cela voulait dire que si il tombait, c'était pour de vrai. Cette information ne le rassura pas vraiment, tout comme cet entrainement d'ailleurs. Il ne pouvait pas renoncer maintenant, quel genre de fils il ferrait ? Il ne devait pas avoir peur, ou alors il ne devait en aucun cas le montrer.

Evidemment que j'avais peur, n'importe quel enfant censé aurait eu peur d'affronter le chef de file des chasseurs qui avait la réputation d'être sans pitié. 

Seth regarda son fils puis fit un mouvement de tête pour annoncer le début du duel. Edan se mit maladroitement en position d'attaque, il visa l'épaule de son père puis y sauta dessus mais Seth l'évita d'un mouvement sans effort. 

"Sois plus rapide, Edan. L'ennemi ne va pas attendre que tu le touche." Lui rappela le grand chat brun en le toisant du regard. Edan reprit rapidement son souffle et recommença la même attaque en s'axant beaucoup plus sur la vitesse, Seth ne bougea pas et laissa le plus jeune s'agripper à son épaule. Ses petites griffes n'arrivèrent même pas à s'enfoncer suffisamment dans le pelage de l'adulte et il finit par tomber sur le sol. Seth souffla du nez avait un air peu impressionné.

"Bien, voyons voir si tu es plus doué pour te défendre." Edan se releva à peine qu'il fut heurter par l'énorme patte de Seth. Il se stabilisa pour ne pas basculer et essaya d'éviter les autres coup qui suivirent. Il essaya de passer sous le ventre de son père pour échapper aux griffes de son adversaires mais un coup plus fort que les autres le fit rouler par terre. Une violente douleur parcourus soudainement le dos d'Edan, tellement forte qu'il ne pu même pas se relever.

Père avait sortit les griffes dans un entrainement, un simple duel de famille contre son fils. Avec tout le respect que j'éprouve pour mon père, c'était un coup en traître, déloyal, les mentors n'ont pas le droits de sortir les griffes surtout avec de jeunes apprentis. En quoi était-je différent ? Je n'avais même désobéit a ses ordres, je n'avait rien fait de mauvais dans ce duel, évidemment je ne savais pas ce que je faisais et tout mes mouvement étaient affreusement brouillon mais qui pouvait blâmer un apprenti de 10 ans ? Au moins j'avais essayé !

C'était une douleur terrible, je n’exagérais même pas, j'étais au sol, me tortillant et tremblant. Esther avait accouru pour voir si j'allais bien, elle m'a raconté que la blessure s'étendant sur tout mon dos et que je saignais. J'ai pleuré sur le coup, tout était flou, ma vision comme mon esprit. La seule chose que j'ai pu distinguer c'était le regard de Père, il ne faisait rien, il me fixait avec son air supérieur. Voila quel fils je fais, un faible, un pleurnichard qui se brise dés qu'on le touche, une petite boule désastreuse remplie d'émotion.

Maintenant je regarde cette petite chose fragile dans les yeux et je lui répète machinalement ces mots qu'on m'a toujours répétés : 

"Ne baisse pas ta garde, observe, n'écoute pas tes émotions et concentre toi sur les choses importantes."

Apparemment je ne faisais pas partit des choses importantes.